Mieux comprendre les fondements de l’homéopathie

Les médicaments homéopathiques sont utilisés par 56 % des Français, dont 36 % d’utilisateurs réguliers d’après un sondage réalisé par Ipsos. Cela veut dire que l’homéopathie connait de plus en plus d’adeptes. Cette médecine douce repose sur plusieurs règles fondamentales. Vous vous demandez comment l’homéopathie peut être efficace contre les petits maux quotidiens ? Nous vous expliquons ici les fondements de cette branche douce de la médecine.

L’origine de l’homéopathie

Mis en avant dans l’antiquité par de célèbres auteurs comme Aristote (380 av. J.-C.), Hippocrate (460 av. J.-C.) ou Démocrite (470 av. J.-C.), l’homéopathie s’est réellement révélée en 1790 grâce aux travaux du docteur allemand Samuel Hahnemann. Pour comprendre les effets du quinquina décrits par William Cullen dans son ouvrage le « Traité de matière médicale », Hahnemann a fait sur lui-même une série d’expérimentations. Il commença par absorber une forte dose de quinquina, une écorce utilisée pour soigner la fièvre et constata qu’elle lui déclenche les symptômes de la fièvre. C’est sur la base de ces recherches que le docteur Hahnemann a découvert le principe de l’homéopathie qui est celui de la similitude. Il continua ensuite ses expériences sur de nombreuses années. Il a ainsi testé d’autres substances comme :

  • la Belladone,
  • la pulsatille,
  • le soufre.

Il a remarqué que la Belladone injectée à forte dose à une personne en bonne santé produit des éruptions semblables à celles de la scarlatine alors qu’elle est reconnue par tous les médecins pour sa puissance curative face à cette maladie. La pulsatille utilisée pour guérir un malade de rougeole produit des taches semblables à celles causées par cette maladie et tous ses autres symptômes de base lorsqu’elle se retrouve dans un organisme sain. Il a également constaté que le soufre qui est un médicament efficace contre la gale produit les effets de la présence de l’acarus lorsqu’il est administré à une personne non malade.

Aujourd’hui, l’homéopathie est une médecine alternative utilisée en prévention et en traitement de nombreuses maladies courantes comme la grippe, le rhume, l’insomnie ou les allergies. Il existe également des médicaments homéopathiques vétérinaires pour soigner les animaux. Pour qu’un remède homéopathique soit efficace, il faut qu’il soit choisi après une analyse poussée du terrain et des symptômes du malade. En homéopathie, le terrain est l’ensemble des prédispositions d’un individu face à certaines maladies en fonction de son état physiologique.

médicaments homéopathiques

Les grands principes de l’homéopathie

L’homéopathie se base donc essentiellement sur le principe de similitude qui consiste à administrer à un malade une substance qui déclencherait les symptômes du mal dont il souffre s’il était bien portant. Selon Paracelse, ce principe se résume en cette phrase : « le poison est mortel pour l’homme sauf, si dans l’organisme, il en trouve un avec qui il peut lutter, dans ce cas, l’homme revient à sa santé ». Pour combattre une maladie, il faut administrer une substance capable de reproduire les effets similaires de ceux provoqués par cette pathologie dans un organisme en bonne santé. C’est la théorie du « Similia similibus carantur » : on utilise les semblables pour guérir les semblables.

Pour obtenir ce résultat en homéopathie, Hahnemann énonce le principe de l’infinitésimalité (dilution et dynamisation). Ce principe consiste à prendre une dose pondérale d’une teinture mère contenant des substances capables de produire des symptômes similaires à celles de la maladie répertoriée. Il faut ensuite diluer jusqu’à ce que la toxicité de ces substances disparaisse. Pour dynamiser ou rendre actif le remède, il est énergétiquement secoué entre chaque dilution.

Le troisième principe de l’homéopathie est l’individualisation des symptômes et la globalisation. Selon le principe d’individualisation, il faut considérer l’individu malade dans son ensemble afin de déterminer le traitement à utiliser pour le soigner. Il faut prendre en compte ses symptômes psychiques et physiques, son état émotionnel… Le principe de globalisation consiste quant à lui à ne pas se focaliser uniquement sur les symptômes que présente un malade, mais de soigner l’ensemble du corps.

Les différentes formes galéniques homéopathiques

Il existe beaucoup de souches, de dosages et de formes galéniques homéopathiques. Nous avons d’abord la teinture mère qui est une solution liquide concentrée. Pour l’obtenir, il faut faire macérer pendant au moins 3 semaines des substances de base dans de l’alcool contenu dans un récipient en verre ou en acier inoxydable. Après cette étape, il faut filtrer et concentrer la teinture mère jusqu’à ce qu’elle ait un poids égal à celui de la plante déshydratée multiplié par 10 ou celui de l’animal fois 20. Ce procédé s’effectue uniquement au laboratoire.

Nous avons ensuite les granules qui sont des sphères de lactose et de saccharose imbibés de produits d’homéopathie destinés à faire fondre sous la langue ou à prendre sous forme liquide. Les homéopathes prescrivent les granules dans beaucoup de cas. Ces médicaments sont généralement pris sur une longue période et de façon répétée (au moins une fois par jour). Ils ne contiennent pas d’alcool et sont adaptés à tout âge.

Il y a également les globules qui sont plus petits que les granules. Une présentation qui leur permet d’avoir un maximum de surface entre le médicament et la muqueuse sublinguale. Les globules sont généralement prescrits en moyenne et haute dilutions pour des traitements de fond. En fonction des cas, le médecin homéopathe va vous prescrire une prise quotidienne pendant un nombre de jours limité ou des prises espacées. Nous avons enfin les gouttes qui sont en dilution basse en décimales hahnemanniennes (DH). Elles se consomment directement ou diluées dans de l’eau minérale pure à raison de deux ou trois prises de 15 à 20 gouttes par jour. Un médicament homéopathique peut également se présenter sous forme de comprimé, de liniment, d’ovule, de pommade ou encore de suppositoire.

produits homéopathiques

L’importance de choisir la bonne dilution en homéopathie

Le degré de dilution est très important en homéopathie. Pour que le médicament soit efficace, il faut donc choisir le dosage adapté à chaque cas. La basse dilution (4CH ou 5 CH) est conseillée pour les cas de maladies aiguës lorsque le malade ne présente pas beaucoup de symptômes. Ce type de dilution est également adapté pour traiter un organe spécifique lorsque le patient souffre d’une maladie chronique. Elle s’utilise dans ce cas comme un remède de drainage. Mais dans ce cas, il ne faut pas répéter le traitement trop fréquemment. Il faut passer à la moyenne dilution dès les premiers signes d’amélioration. Les médicaments de cette forme de dilution sont à prendre toutes les heures jusqu’à ce que les symptômes disparaissent.

Le traitement de moyenne dilution (7CH ou 9CH) a une action plus durable et profonde sur quelques jours. Il peut provoquer une crise d’élimination qui augmente les troubles pendant quelques heures. Si les symptômes ne disparaissent pas après le premier traitement, vous pouvez le renouveler tous les 12 à 15 jours après. Les médicaments homéopathiques de moyenne dilution sont à prendre généralement trois fois par jour. Le traitement de haute dilution (12CH à 30CH) est adapté aux troubles psychiques et aux maladies anciennes chroniques. Dès la 12e dilution, la molécule de la substance de départ disparait. Seule l’information énergétique transmise durant le processus de dilution et de dynamisation agit. Le pouvoir d’action du remède sur l’organisme et le psychisme augmente au fur et à mesure que le niveau de dilution est haut.

Comment sont fabriqués les remèdes homéopathiques ?

Trois matières premières essentielles entrent dans la composition des médicaments homéopathiques : végétale, minérale et animale. Celles d’origine végétale proviennent de plantation qui respecte des règles bien strictes. La récolte des plantes se fait par des spécialistes dans leur milieu naturel en respectant les principes agricoles de proximité et l’environnement. Elles doivent être ensuite conduites au laboratoire au plus vite pour être utilisées à l’état frais.

Les matières premières d’origine minérales étant insolubles, elles sont broyées dans du lactose pour fabriquer des remèdes homéopathiques. Ces médicaments se présentent généralement sous forme de trituration. On utilise aussi des souches d’origine animale comme le venin de serpent, les fourmis rouges (Formica rufa), les insectes vivant comme les abeilles (apis mellifica), les hormones ou des sécrétions physiologiques pour fabriquer des remèdes homéopathiques.

Source : https://www.ipsos.com/fr-fr/lhomeopathie-fait-de-plus-en-plus-dadeptes

Vous aimerez aussi

[yuzo id="15422"]

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les dernières news made in La Mode C'est Vous!