Parmi les pratiques sexuelles les plus unanimement appréciées des hommes, ou plutôt des personnes qui possèdent un pénis, on trouve la fellation. Assurément excitante, la fellation – plus familièrement le fait de se faire sucer – procure du plaisir à celui qui reçoit parce qu’il voit et sent son/sa partenaire s’occuper de son sexe avec ses lèvres. Mais une fellation n’est pas si facile à réaliser : il faut éviter le contact des dents sur la verge (qui est sensible !), varier le rythme, être à l’écoute, mais aussi être à l’aise et ne pas se forcer – sinon, personne n’y trouvera du plaisir. En résumé, une bonne pipe, ce n’est pas évident. Très présente dans le porno, notamment sous la forme de « gorges profondes », la fellation suscite bien des fantasmes ; mais le porno donne trop souvent une représentation très erronée de cet acte sexuel, et finit par mettre la pression à celui ou à celle qui la réalise. Avant toute chose, sachez qu’il ne faut jamais se forcer à faire une fellation si on n’en a pas envie : sucer quelqu’un, c’est un acte très intime qui repose sur le consentement absolu des deux partis. On peut même arrêter au milieu si on n’a plus envie. Ensuite, si le stress vous envahit à l’idée de mal faire, suivez notre guide !
Comment réussir une fellation ? Soyez en phase avec votre partenaire !
La première étape indispensable pour réussir votre fellation, c’est d’être en phase avec votre partenaire… et avec vous-même. Si on n’est pas en train de faire un 69 (où les deux partenaires utilisent leur bouche pour se procurer mutuellement du plaisir, en léchant, suçant, titillant en même temps les parties génitales de l’autre), la fellation est un acte à sens unique : un ou une partenaire donne, l’autre reçoit. C’est un acte très intime, qui nécessite toujours un grand respect mutuel.
Si la fellation est en général un très bon moyen pour exciter un homme, il se peut que votre partenaire n’en ait pas envie à un instant T. Il est important d’être à l’écoute du désir de l’autre : est-ce un moment adéquat ? A-t-il envie d’être sucé maintenant ? Il n’est pas toujours évident de poser la question directement – on est facilement gêné dans ces situations. Dans ce cas, dirigez doucement vos lèvres vers son gland, léchez-le doucement et observez sa réaction. S’il respire plus fort, s’il vous demande de continuer ou s’il vous demande pourquoi vous arrêtez, vous pouvez y aller ! Si vous n’observez aucune réaction, n’hésitez pas à lui demander si ça lui plaît (chuchotez, vous verrez, cela ne cassera pas le moment). Il est aussi important que vous ayez envie, vraiment envie, de vous lancer dans cette fellation : on le fait pour faire plaisir à l’autre, mais si on suce à reculons, personne ne prendra son pied. La fellation est une étape souvent utilisée pour faire de bons préliminaires, mais elle n’a rien d’obligatoire.
Il faut aussi parler de la grande inquiétude suscitée par un partenaire qui ne bande plus, qui reste mou, ou « pire », qui redevient mou au cours de la fellation. On sait bien que ce qu’on dira ici ne vous empêchera pas de stresser en pensant que c’est de votre faute, mais on essaie quand même : il ne faut pas s’inquiéter. Que votre partenaire soit moins dur ne signifie pas forcément que votre fellation est mauvaise ou qu’il ne vous désire pas. L’alcool, la fatigue, le stress, un tas de facteurs peuvent conduire un homme à « débander ». Le mieux, c’est d’en parler calmement : on oublie les reproches du genre « pourquoi t’es pas excité ? » ou « génial, t’aimes pas ce que je te fais », on ne boude pas de son côté du lit. On laisse calmement l’autre en parler, ou se taire (votre partenaire sera peut-être encore plus gêné que vous !). Si on se sent mal, on lui demande gentiment si cela lui plaisait. Dans 90% des cas, il s’empressera de vous dire que oui, que ça n’a aucun rapport avec vos gestes ! Nos conseils pour faire une bonne masturbation peuvent alors vous aider à faire remonter la température. Et pour les 10% restants, ce sera peut-être l’occasion de discuter de ce qui l’exciterait plus et de vos petites maladresses : le dialogue, c’est important pour une vie sexuelle épanouie, mais surtout pour le bon fonctionnement d’une relation à deux – que vous soyez en couple, ou pas !
Comment réussir une bonne fellation : choisissez la bonne position
Maintenant que tout est clair au niveau du consentement, de l’écoute et du respect mutuel, parlons du choix de la position. Comme pour beaucoup de choses qui ont trait au sexe, il y a une grande part de personnel : chacun et chacune ses préférences. Cependant, certaines positions sont plus favorables que d’autres pour susciter le plaisir de votre partenaire, mais aussi pour que vous soyez à l’aise. Le sexe en lieux insolites viendra plus tard ! Voici notre petite liste, avec les avantages et inconvénients de chacune des positions :
- Votre partenaire est allongé sur le dos, vous êtes à quatre pattes au-dessus de son sexe. Cette position est sans doute la plus classique. Elle a l’avantage de permettre à votre partenaire d’être pleinement détendu et de se laisser aller à vos coups de langue. Un autre grand atout : si vous êtes pudique, vous pouvez vous camoufler sous la couette. Sachez cependant que l’excitation de votre partenaire passe souvent par le fait de vous voir.
- Votre partenaire est debout face à vous, qui êtes en position assise sur une chaise ou un canapé : ici, vous pouvez vous concentrer sur la fellation, car vous n’avez aucun autre effort physique à faire (la position assise étant très stable), et il peut facilement vous guider. Cependant, ce n’est agréable que si votre bouche n’arrive ni trop bas, ni trop haut par rapport à son bas-ventre, et si la forme de son pénis ne vous oblige pas à des contorsions désagréables !
- Votre partenaire est debout, vous êtes à genoux par terre, face à lui. Proche de la précédente, celle-ci peut être moins confortable : ajoutez un petit coussin ou un oreiller sous vos genoux. Cette position est assurément excitante pour votre partenaire et vous permet de mieux gérer votre hauteur !
- Vous êtes allongé.e, votre partenaire est au-dessus de vous et présente son sexe à votre bouche : là, c’est vous qui avez la position la plus facile en apparence, mais elle peut s’avérer complexe parce que vous devez peut-être forcer sur votre cou ou sur vos abdos.
La marche à suivre pour faire une bonne fellation
Il n’y a pas de recette magique pour faire une bonne fellation, tout simplement parce que chacun prend du plaisir différemment. Mais si vous avez besoin d’être rassuré.e, que vous ne savez pas trop comment vous y prendre ou que vous avez promis une fellation de rêve lors d’un envoi de sexto, voici quelques conseils qui devraient vous permettre de réussir une très bonne pipe… voire de laisser un souvenir mémorable à votre partenaire !
Pour vous lancer dans la fellation, si vous manquez d’aisance, il n’est pas vraiment conseillé de commencer tout de suite par cette pratique. Débutez par une mise en condition : jouez à vous poser 50 questions coquines, embrassez votre partenaire plus longuement que d’habitude pour faire monter la température, caressez son entrejambe par-dessus son pantalon et laissez-le utiliser ses propres techniques pour exciter une femme (ou un homme !). Une fois un peu plus dénudés, un peu plus étourdis par le désir, il sera temps de vous lancer.
N’oubliez pas non plus une chose hyper importante : la capote ! Le sexe oral peut être responsable de la transmission de maladies (les infections sexuellement transmissibles, ou IST). De nombreuses études l’ont prouvé, comme celle du CDC américain*. Oui, on sait, le préservatif dans la bouche, c’est moins agréable (mais c’est pour ça qu’il y a des capotes avec des goûts !). Si vraiment cela vous gêne, faites-vous dépister ainsi que votre partenaire, au moins 4 mois après le dernier rapport non protégé, et attendez d’avoir des résultats négatifs pour vous débarrasser du préservatif.
Sachez enfin que pour faire une bonne fellation, vous n’êtes pas obligé d’avaler (on y revient plus bas !). Beaucoup d’hommes sont d’ailleurs excités par l’idée de ne pas éjaculer dans votre bouche, mais plutôt sur votre corps (sur votre poitrine, sur votre visage, sur votre sexe, etc.). Si cette pratique vous semble dégradante, gardez-en tête que rien ne vous force à l’accepter. Par contre, tant que l’acte sexuel est fait dans le respect, rien de mal à cela : une bonne douche suffira à faire partir le sperme et l’orgasme pourrait bien en être encore plus fort !
Le rythme à adopter
Pour réussir une fellation, le rythme est important. Si vous avez envie de faire jouir votre partenaire, pas question d’aller trop vite dès le début. Allez-y doucement et progressivement. Voici nos conseils :
- Vous pouvez d’abord commencer par le lécher : son gland, sa verge. Cette première étape va faire monter l’excitation de votre partenaire. Sachez que certains hommes sont également sensibles aux stimulations de leurs testicules, mais faites attention de ne pas le chatouiller !
- Dans un deuxième temps seulement, glissez son sexe entre vos lèvres. Inutile d’aller trop profondément et de risquer de vous étouffer ! Commencez à faire des mouvements de va-et-vient, et ajoutez parfois votre langue (faites des mouvements circulaires ou de haut en bas). Restez à l’écoute, et allez plus profondément peu à peu.
- N’oubliez pas de changer de rythme : rien de pire qu’une pipe faite d’un mouvement automatique. Accélérez, ralentissez, testez : votre partenaire sera surpris, et pourra bien mieux vous guider en vous sentant à l’aise.
Utilisez vos mains
Ça, c’est un peu le secret ultime : une fellation réussie passe souvent par l’utilisation de ses mains. Il peut être assez difficile de parvenir à l’éjaculation en n’utilisant que sa bouche. Qu’à cela ne tienne : jouir n’est pas une nécessité absolue pour une fellation réussie. Mais recourir à ses mains, que cela mène à l’éjaculation ou non, fera passer votre pipe dans une autre dimension en décuplant les sensations. Encore une fois, il faut varier les plaisirs : le branler en même temps que vous le sucez sera très excitant. Deuxième astuce : comme la fellation peut être fatigante, utilisez vos mains le temps de reprendre votre souffle !
Les conseils pour bien faire une fellation
Nos conseils pour bien faire une fellation sont finalement les suivants :
- Trouvez une position dans laquelle vous êtes à l’aise.
- Prenez votre temps. Malgré une idée commune, il est contre-productif d’attaquer très vite et très fort.
- Changez régulièrement le rythme et les gestes que vous faites. Pas question de transformer la fellation en marathon non plus : laissez le temps à votre partenaire d’apprécier ce que vous faites, et modifiez ensuite la vitesse de vos mouvements.
- Restez à l’écoute de son excitation et de son plaisir, et n’hésitez pas à lui demander si cela lui plaît.
- Arrêtez-vous si vous en avez marre ! Toute pipe ne doit pas nécessairement finir en orgasme : elle peut être un préliminaire à une pénétration comme un moment érotique partagé qui ne se clôture pas forcément pas une éjaculation.
Les choses à ne pas faire pour réussir une fellation
Pour bien finir cet article, voici à l’inverse les choses à ne pas faire si vous voulez réussir cette pratique.
- La règle d’or, c’est qu’il ne faut pas « mettre les dents ». En effet, le sexe masculin est sensible (comme le sexe féminin, d’ailleurs). Quand vous sucez votre partenaire, veillez à ce que vos dents ne touchent pas et ne « râpent » pas sa verge : c’est au mieux désagréable, au pire franchement douloureux. Si vous n’êtes pas sûr·e·s de bien faire, commencez par tester avec votre pouce, par exemple !
- La seconde règle d’or, c’est qu’il n’y a pas d’obligation d’avaler le sperme de votre partenaire qui a joui, ni même de le recevoir dans votre bouche. N’avalez pas si vous ne le voulez pas – cracher dans le lavabo fonctionne très bien – ou expliquez clairement à votre partenaire que vous n’avez pas envie qu’il vous éjacule dans la bouche : c’est votre droit le plus strict. On en profite pour vous dire de fuir les partenaires qui vous forcent à les sucer, ou à quoi que ce soit !
*source : https://www.cdc.gov/std/healthcomm/stdfact-stdriskandoralsex.htm